Extrait de La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette
Présentation : On peut considérer La Princesse de Clèves comme l’un des tout premiers romans historiques (puisque l’auteur, Mme de La Fayette, le publie en 1768, mais que l’histoire est censée s’y dérouler dans les dernières années du règne d’Henri II, et plus précisément en 1558-1559), mais aussi l’un des premiers roman français moderne (pour la profondeur psychologique de son personnage éponyme, et l’analyse qui en est donnée.
En effet, ce qui distingue, avant tout Mlle de Chartres (future princesse de Clèves) des autres «belles personnes » de la cour (dont Catherine de Médicis, la 1ère dame de France alors), ce sont des qualités morales au-dessus de la normale ; vertus qu’elle doit à l’éducation que lui a donnée sa mère.
C’est pourquoi le portrait qui est fait de ce personnage, juste après avoir fait le portrait de Catherine de Médicis, prend une place capitale dans le récit : il nous présente un premier aspect de l’héroïne et de ses origines, tout en laissant entrevoir comment celle-ci va se comporter, au milieu de ce monde de la Cour, qui fourmille d’intrigues, d’apparats et d’amours superficiels.
Problématique : Pourquoi un double portrait (celui d’un personnage héroïque : Catherine de Médicis ; puis celui d’un personnage fictif : La Princesse de Clèves) ?
è Pour mieux mettre en valeur les vertus de l’héroïne, dans un monde (de la Cour) où règnent les intrigues (amoureuses et politiques)
I / Le portrait d’une femme d’État : Catherine de Médicis
- Un éloge apparent
- Des critiques sous-jacentes
- Un personnage (historique) d’une intrigante : femme de cour et femme d’ État (= machiavélique)
II / Le portrait d’une femme parfaite ? : Mlle de Chartres
- Une description physique (assez stéréotypée)
- Une description morale (exemplaire)
- Les principales différences qui apparaissent entre les deux portraits
III / L’importance de l’éducation
- Des « peintures de l’amour » à ses dangers
- Un éloge de la fidélité
- Une vision du monde (plutôt dans l’esthétique classique) qui va à l’encontre de l’esthétique courtoise (et baroque, qui fait plutôt l’éloge de l’inconstance)